dimanche 6 mars 2011

Mécanique : Apologie hot de la bielle

Espérant vous avoir ébahi d'importance avec la photo de la bielle de la 250 Honda six, je me propose d'attiser par quelques détails croustillants la fascination naissante que vous ne pouvez manquer d'avoir senti frémir en vous pour cette organe torride et fondamental dans toute mécanique.

Une extrémité enserrant le maneton, l'autre enfilée sous une jupe qui lui permet de coulisser dans le cylindre chaud,  elle a la tête qui tourne et prend son pied  au rythme constant d'allers retours seulement régulés par des histoires de friction et de lubrification.  
Quoi de plus hot que la vie d''une bielle, surtout lorsqu'elle est maitresse et ne travaille pas du chapeau !

Plus sérieusement, compromis constant entre longueur, légèreté et résistance, on peut dire qu'il y a quasiment autant de bielles que de moteurs.
Ci-dessus, une bielle de Triumph 650, bielle de dimensions assez standard, tendance gros, pour un moteur de moto, à coté d'un ensemble légèrement plus costaud pour diesel de train (un peu plus de 50kg d'excellente matière a multplier par les 12 exemplaires du moteur complet !)
La bielle maitresse avec ses six articulations des bielles secondaires, du top du luxe en matière de motorisation ; un somptueux Hispano en étoile. Notez la délicieuse canalisation d'huile rapportée.

En termes de fabrication une bielle est généralement forgée. Toujours aussi torride, elle est issue d'une pièce grossière emboutie par une matrice. Les oeilletons sont  usinés, la tête est ensuite coupée par une guillotine... comme il se doit.
De nos jours intégralement automatisé, ce process de fabrication était jusqu'aux années 60 découpé en deux phases de savoirs faire ouvriers très différents ; l'emboutissage et l'usinage. Le travail de la forge était alors considéré à la fois comme un vrai métier d'homme et un sommet de la hiérarchie ouvrière.
Une image de la forge des bielles à l'usine Gnome dans les années trente. Auriez vous été volontaire pour expliquer au symphatique et néanmoins vigoureux compagnon que son travail n'allait pas tarder à être automatisé avec de bètes machines sans âme et surtout sans carte syndicale ?

1 commentaire:

  1. Je ne sais pourquoi je sens poindre comme un parfum de crapulerie derrière cet article innocent

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Je t'encourage cher et courageux lecteur à nous laisser un commentaire qui sera forcément lumineux, apocalyptique et boulversant.