dimanche 10 avril 2011

Petit meurte entre "amis" : Qui percute qui ?

On va sans doute m'accuser de Rossimania aïgue, mais je ne peux m'empècher de revenir sur l'épisode Rossi/Stoner du dernier GP.
En visionnant le direct,  lorsque Rossi semble relacher les freins ou du moins prendre les freins en deux temps, on sent, on sait qu'il va se passer quelque chose de facheux pour lui. On ne fait pas vraiment attention à Stoner focalisé que l'on est sur sur Rossi, cherchant avec lui à ne pas sortir, à ne pas perdre l'avant sur ce bout de bitume piègeux. Plus question de trajectoire, juste de survie.
Rossi lui même ayant des limites on le voit  pas vraiment chuter mais plutôt tombouiller, glisser sur le flanc, pas vite et manifestement toujours en contôle. Si les limites elles même ont des bornes, tout dans l'attitude de Rossi montre qu'il est encore à l'intérieur de la borne.
Et Stoner dans tout ça ? Personne ne voit mieux ça que lui. D'abord parcequ'il est au plus près mais aussi parceque pour lui tout ça doit se dérouler calmement, presque au ralenti. Ils sont très, très, en fin de freinage, à un endroit relativement lent et son pentium qui comme tout pilote de ce niveau, tourne très, très, très vite lui permet d'analyser tout ça parfaitement et de savoir depuis déja un long moment que Rossi va tomber.

Certes Rossi dans sa glissade recoupe sa trajectoire mais Stoner est décalé de plus d'un mètre.  A cet endroit du circuit,  il a déja relaché le frein. Redresse-t'il sa moto ? Tente-t'il même de le faire ? Rien ! Son attitude "passive" m'avait déja interpelllée  lors du direct, mais avec la prise de vue télé de 3/4 arrière et la brièveté de l'action pour un pauvre mortel comme moi, je n'étais pas très sûr.
Le film de l'action (9 photos) vu de face, publié dans Moto Journal montre bien sa position relative face à l'obstacle Rossi et son inaction complète pour ne serait ce que tenter de l'éviter. Pourtant il est clair qu'il ne panique pas, qu'il n'est pas hors contrôle et pourtant il vient littéralement s'empaler sur l'obstacle.
De là à penser qu'en tout début de championnat, avec déja une victoire en poche et une domination nette de la concurrence, donc d'évidentes occasions de se rattraper, il ait voulu, consciemment ou inconsciemment, saisir l'occasion unique de rouler sur, au sens propre, de dominer, d'écraser, le tandem Ducati Rossi  qui  a le bon gout de se présenter, fautif, sous ses roues,  il n'y a qu'un pas que je m'empresse de franchir.
Donc certes Rossi fait une grosse erreur, mais sur le coup celui dont l'ego a dépassé et l'ambition et le talent, pour moi, c'est Stoner.
Le crime était presque parfait ... mais comme il y a une morale, il n'a pas payé !

1 commentaire:

  1. Cet "écraser" sémantiquement double et psychanalytiquement vertigineux me plait au plus haut point.

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Je t'encourage cher et courageux lecteur à nous laisser un commentaire qui sera forcément lumineux, apocalyptique et boulversant.