vendredi 15 juillet 2011

Strange Kawas - 2

En 72, Kawasaki lance une grande offensive internationale via les USA avec le team Hansen, ses 750 H2R aussi nouvelles que monstrueuses, ses pilotes de ... caractère (Duhamel, Nixon, Smart), son total look vert/blanc/noir si classe. Pour donner un peu plus d'envergure à son plan com. , Kawasaki opte aussi pour une participation aux courses américaines en 250 cc. , supposée gagnante dans les mains expertes de l'ex Triumphiste Paul Smart.

Kawasaki lance donc dans le grand bain, sous l'oeil déconcerté, voire carrèment incrédule, de la presse internationale qui commence à découvrir le glamour de la course US, son nouveau racer 250, délicatement nommé F5 R.

Il y a en effet de quoi s'étonner ! La nouvelle arme fatale de chez Kawa en 250 est un vrai 350 ! Dans une catégorie où depuis la disparition de la Ossa de Herrero, qui déja faisait figure d'exception, tout ce qui marche un peu fort en 250 est un twin, Kawa se présente avec un authentique monocylindre ! Il ne s'agit même pas d'un proto de la mort comme pouvait l'être la Ossa, mais c'est un moteur tout bètement issu de la série ! Et encore il ne vient même pas d'une moto de route mais d'une modèle de tout terrain, connu sous le nom de Bighorn !

Certes comme on le voit sur ces rarissimes photos (n'hésitez pas à remercier votre blog favori) il y a un cadre façon H1R, certes on voit que le machin est travaillé avec des carters spéciaux, un embrayage à sec, certes le bidule a déja un an de développement aux US, certes il profite d'une particularité règlementaire très spécifique de l'AMA. Mais quand même ! Quand on compare la surface d'ailletage de la Ossa et le cylindre classique à air de la Kawa, on pressent que le niveau de performance risque d'être difficile à tenir sur une course. L'alésage de 80,5, les montages moteur, le nombre et la taille des silent blocs, laissent augurer un niveau de vibration particulièrement coquet, historiquement peu compatible avec la notion de fiabilité.

Quelle mouche a pu piquer Kawa pour mettre de l'argent et du temps dans ce machin, car un tel niveau de développement ne peut être dû au seul investissement du team US. Ceci même si au final l'objet est  d'allure tout à fait sympathique :
Sans grande surprise, même si l'idée de départ pouvait être bonne et qu'il y a eu un commencement de compétitivté, les résultats ne furent pas au rendez vous malgré trois saisons de participation aux courses US où ce racer pour le moins atypique était strictement cantonné.
Avec le recul on peut s'étonner que Kawa n'est pas cherché de préférence à mettre les mêmes moyens dans une version suralésée du twin 125 champion du monde en 69 et encore compétitif en 70 et 71, voire à lourdement revamper leur twin A1R. Encore un des mystères de la stratègie Kawasaki.

4 commentaires:

  1. Serait-il imaginable de récupérer l'adresse du blog US qui parle des Kawa vertes, please ?

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  2. En fait j'ai du mal m'exprimer (encore !) en laissant penser qu'il y aurait un blog spécial kawas auquel je ferai référence. Il existe sans doute mais j'avoue ne pas le connaitre. Ce que je publie sur les racers kawa et dans ce blog en général, est élaboré à partir de réflexions qui n'engagent que moi et de ma modeste documentation personnelle. Doc que je me ferai un plaisir de te montrer à l'occasion.

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  3. Il est hors de question que le scripteur estimé de ce blog me montre à qui que ce soit, fut-ce à l'occasion.

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  4. “Certes comme on le voit sur ces rares photos (merci mon blog favori)”
    Aaaaaaaah oui, je comprends… Mon blog favori est bien sur MEC. Comment pouvais-je en douter ? Pour me punir, je vais relire les œuvres complètes du Doc en version originale… Mea culpa et vive les Kawa !

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