mercredi 11 juillet 2012

Big Engine Théory 2 : Bikes

Depuis le spot sur la Big Engine Théory vous ne regardez plus votre mobylette préférée sans quelques arrières pensées plus ou moins dantesques. Las ! On comprend tout de suite qu'en moto, la faisabilité de la chose, du moins dans des proportions intéréssantes, forcément plus intenses qu'un simple réalésage (même coquet), est vite limitée par une question d'ergonomie.

Plein de gens s'y sont essayé avec plus ou moins de bonheur et des réussites que l'on qualifiera de "variables" tant du point de vue esthétique qu'en termes d'efficacité. Voici par exemple du plus simple au plus compliqué ; un V4 sur base Triumph suivi d'un 48 cylindres (!) sur base de 250 cc 3 cylindres Kawasaki.
Ces machins ne sont souvent que des exercices de style où le moteur est certes gros mais sans plus de raison d'être que le simple plaisir d'être gros.
Pour trouver une véritable application en moto de la Big Engine Théory, la recherche de la performancepar la maximisation des éléments constitutifs du bloc propulseur, il faut lorgner du coté des dragsters et plus particulièrement dans la décade fastueuse du drag US des années 70/80.

L'exemple type du BET addict est Tom C. Christenson qui régna en maitre sur le drag US avec ses mythiques Norton Hogslayer.
Parti d'un twin commando de base, il va vite passer à des cotes moteurs maximisées pour atteindre 880 cc. mais encore avec une boite "d'origine". Déja là, il commence à gagner a peu près tous ses runs.
Agacé de voir la concurrence, notamment les 4 cyl Honda, venir le chatouiller, dans le plus pur style BET, n'ayant plus d'alèsage à gratter (les ailettes sont déja quasiment sur le piston), il rajoute un moteur pour obtenir LE drag de légende :
En fait ce qui fait vraiment sa supériorité c'est non seulement les watts supplémentaires du deuxième moteur (+ de 300 cv avec 95% de nitro plus 5% inavouables) mais c'est aussi qu'il réussit à mettre au point la première boite deux vitesses non réversible qui marche vite et bien sur un drag.

Damned, la concurrence s'accroche ! Qu'à cela ne tienne, une nouvelle application de la BET donne ça :
Là c'est la fédé US qui jette l'éponge et interdit sagement ce type de bidule. Il faut dire que les gros trois moteurs pour lesquels le Hogslayer 3 ouvre la voie, déboulent à plus de 300 à l'issue du 1/4 de mile et que pour s'arréter avec ceux là comme avec les autres, il faut bien couper. Seulement avec le couple de renversement développé par tous ces gros vilos, couper signifie être irrémédiablement et brutalement (façon tapette à souris) renversé sur le bitume, ce qui nuit d'une part au spectacle et d'autre part à la santé des pilotes.

Exit donc la  vraie, la pure BET appliquée aux motos ! Snifff !!! Un peu élitiste peut être mais qu'est-ce que c'était beau !

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