lundi 12 novembre 2012

La grande illusion 2

Un autre petit film sympa qui devrait ravir les amateurs de Triumph :
Une vraie séquence nostalgie des années 50 (on ne voit que des prè unit), à déguster sans modération.
J'imagine toutefois que certains vont dire; "tout est fait à la main", "le rythme est pas terrible, c'est pas l'usine" ... et voir dans ces images l'explication de la future disparition de l'industrie motocycliste brittannique.
C'est à la fois faux et à la fois vrai !
A la fois faux car nous sommes au début des années 50 et honnètement tout le monde industriel quelque soit le secteur, travaille comme cela, voire même plutôt moins bien. J'en veux pour preuve cette photo contemporaine de l'usine Fuji Industries (ex Nakajima - célèbre avionneur militaire - et futur Subaru, un temps "égarée" dans la fabrication de deux roues à moteur) :
A la fois vrai car, malheureusement pour Triumph, il est établi que ce petit film aurait tout à fait pu être tourné 20 plus tard avec les mêmes séquences, presque les mêmes moteurs et surtout  les mêmes machines outils.  Dans les années 50, l'industrie moto  britannique s'ancre durablement dans ses certitudes. Ne dit-on pas fièrement chez Triumph qu'il y a 3 méthodes pour travailler ; "the wrong way, the right way, the Triumph way".  Il est vrai qu'au début des années 50, avec 6 fois plus de motos produites qu'au japon et un gap techonologique évident, l'industrie moto britannique pense pouvoir voir venir. Pourtant le doux bordel de chez Fuji ne va pas les empècher d'atteindre le 500 000 ème exemplaire du machin en moins de 5 ans. Dès 55 la production japonaise va, en volume, rattraper celle "made in england", alors à son plus haut niveau historique. De plus alors que la production british va régulièrement décroitre, celle du soleil levant va exploser pour atteindre 1 500 000 véhicules produits en 1960, soit 10 fois le nombre moyen de deux roues désormais fabriqués par les constructeurs britanniques. Comme en parallèle  il n' y a pas d'accroissement du nombre de constructeurs japonais mais au contraire une diminution drastique, conséquence de la guerre intense qu'ils se livrent entre eux alors qu'il existe une sorte de pacte de non agression entre industriels britanniques du secteur, ces chiffres ne peuvent s'expliquer que par une évolution continuelle des moyens et des méthodes de production mis en oeuvre dans les usines japonaises. Ce qui ne va pas tarder à payer !

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