jeudi 4 juillet 2013

Souvenirs, souvenirs !!!

Il y a tout juste un peu plus de 40 ans, un 4 juillet, se tuait sur l'ancien tracé du circuit de Spa Francorchamps celui qui incarnait sans doute le mieux, le renouveau de la moto en France ; Christian Ravel.


Belle gueule sous l'intégral, talent et courage d'enfer sous le cuir de couleur, des débuts en GP directement dans la catégorie reine dont il pressent que c'est là qu'il faut être, des podiums, une 500 Kawa un rien psychédélique, une écurie sponsorisée par un extra sportif, un vrai statut de pilote professionnel ; tout français qu'il est, c'est indubitablement un des tous premiers pilotes vraiment "modernes" des GP. Pour vous donner une idée, il préfigure avec au moins un an d'avance ce que va devenir  un certain Barry Sheene qui au même moment a encore un cuir noir et court les GP en privé en 125.
Las, Ravel va se tuer contre une autre "modernité", les rails de sécurité qui sont venus depuis un an ou deux border à quelques centimètres près les tracés des circuits qui se veulent mixtes auto/moto.
J'ai hésité à publier ce cliché, mais la course moto quelle que soit la façon dont on l'approche, est et reste un exercice extrêmement dangereux. Malgré ces dangers et peut être à cause d'eux, elle peut aussi avoir une aura fascinante, quasi romantique. La mystique du héros qui resurgit régulièrement sans vergogne dans la presse, notamment  avec l'incroyable attitude de Lorenzo au GP d'Assen, sacrifie au mythe du demi-dieu qui doit souffrir, voire mourir, lorsqu'il s'approche du domaine réservé aux dieux. Seul le tabou de l'image de la mort nous prive de toute retenue dans les logorrhées de fascination béate qui entretiennent le mythe.
Hors ce n'est pas parce que nous regardons la course moto comme un spectacle, comme au théâtre, qu'elle n'est pas un effrayant réel dont les acteurs restent des Hommes à qui il arrive parfois des vraies et terribles choses. Aussi pour moi, rien d'autre que cette toute dernière photo de Ravel n'a jamais mieux représenté cet effroi, ce pur effroi intérieur, muet, exempt de peur, autre et peut être plus profond versant du sublime de la compétition moto.

Christian Ravel n'a pas eu de biographe mais il est omniprésent dans un des tous premiers livres/fascicules qui accompagnent le boom de la moto en 73 :

2 commentaires:

  1. Merci pour cette article sur Christian Ravel. Il fait parti des très grand pilote du Continental Circus. Il n'a malheureusement pas réussi à passé aux travers des dangers lié à cette époque. Je n’oublierai jamais cet héros...

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  2. Je suivais ses exploits au travers des revues quand j'étais ado, pour moi, la nouvelle de sa mort fut un choc parce que j'avais 14 ans et qu'on se croit immortel. La photo de C.Ravel allongé sur le sol est terrible...Lui est mort et moi j'ai 64 ans..............

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Je t'encourage cher et courageux lecteur à nous laisser un commentaire qui sera forcément lumineux, apocalyptique et boulversant.