vendredi 22 juillet 2011

Flying curves - Yellow birds

Tout petit déja, j'aimais les navions et avant d'en toucher des vrais en métal noble, j'en faisais des faux en plastique avec une méticulosité confinant au sacerdoce. Parmi les maquettes qui m'ont marqué je me souviens d'avoir réalisé avec un émerveillement teinté d'un zeste d'incrédulité, celle de l'incomparable, du légendaire Boeing F4B . D'abord j'avais été estomaqué par la petitesse de l'objet. J'étais même persuadé m'être fait arnaquer par Heller avec une échelle plus petite que le 1/72ème habituel.  En fait cette génération de chasseurs embarqués de la Navy des années 30 dont le Boeing est emblèmatique, se caractèrise par un format hyper compact et surtout un code couleur incroyable qui aura valu à ces très sérieux avions de combat au look de jouet, le surnom affectueux de "Yellow birds".
Une peinture sympa d'un Boeing F4 qui rend bien les proportions et le charme des mécaniques d'époque

Un impayable Grumman f3f
Ces biplans ne sont pas tous rondouillards et rigolos par hasard. Ce sont des chasseurs embarqués sur des portes avions construits au début des années trente. A cette époque les pitoyables tentatives de traités internationaux pour prévenir un futur conflit armé, limitent, en autres, la taille des nouveaux porte avions quasiment à la moitié de ce qu'ils seront 10 ans plus tard lorsqu'il ne sera plus question d'être bon élève mais simplement le plus fort. Sur ces petites unités, le biplan et le moteur en étoile sont potentiellement bien plus intéressants en termes d'espace que le monoplan et le moteur en ligne. La Navy va donc opter pour une standardisation d'architecture et de moteurs pour commissionner une génération de chasseurs minimalistes et avec le recul, réellement adorables.

Pour l'anecdocte, alors que de nos jours un chasseur embarqué n'est pas un avion spécifique mais une adaptation d'un machin multi mission, qu'en europe il n' y a guère plus d'un démonstrateur lancé tous les 10 ans et un seul programme d'avion de combat mené à "bien" en moyenne tous les 20 ans, il est proprement stupéfiant de constater qu'entre 1927 et 1938, la seule Navy a lancé  pas moins de 32 types différents de "Yellow birds,chez 13 constructeurs différents.
it's too hard !
Il est encore plus dur de savoir qu'il ne reste que quelques exemplaires de ces délicieuses et peu sérieuses machines de guerre. Imaginez un Rafale avec une nez rouge ! Peut être en aurait on vendu plus ? 


1 commentaire:

  1. Rhââââ lovely. Oui je m'égare.Je signe des deux mains l'éloge de cette contribution à l'élévation de l'homme. J'avais quant à moi buté sur la décoration du terrible Devastator, monoplan torpilleur, polychrome et calamiteux. Un micropoil de bémol cependant. L'architecture biplane de ces trésors était la norme. Anglais, avec le Fury,sublime, soviétique, avec les divins Polikarpov, le biplan règne sur l'aviation de chasse des années 30. Il faut attendre l'apparition du superbe Polikarpov I16 pour voir entrer en service un chasseur monoplan à train rentrant.Et pour ce qui concerne le rafale, l'idée d'Hervé est bonne mais peu aboutie. Ce sont les vendeurs qu'il aurait probablement fallu affubler d'un nez rouge et même d'une perruque tournante.

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