samedi 13 octobre 2012

Les sentiers de la gloire de Suzuki

Toutes les marques connaissent des périodes difficiles mais aussi des moments d'euphorie absolue. Pour Suzuki, l'apogée fût sans aucun doute le tout début des années 80.
En effet entre 80 et 83, vu du motard européen, tout ce que touche la célèbre marque de métiers à tisser lancée en 1902 par Michio Suzuki qui n'est poutant diversifiée dans la moto qu'en 1952, semble se transformer en or ou du moins en succès. Elle continue de dominer le cross mondial avec Everts et Jobé, écrase le GP 500 avec Lucchinelli et Uncini, ses RG client continuent de truster la quasi totalité des championnats nationaux. Par ailleurs la marque a brillament réussi la transition technologique vers les multicylindres 4 temps, accumulant les victoires aux déja magiques 8H. de Suzuka,  en endurance, superbike. Enfin elle se prépare à lancer et à produire en série La révolution GSXR. Donc question bussiness, selon du vieux dicton ; "Wins on sunday, sales on monday", l'affaire semble largement dans la poche pour Suzuki.
C'est sans doute vrai d'un point de vue occidental, mais c'est ne pas prendre en considération que le "vrai" marché de Suzuki, c'est le marché asiatique où les petites cylindrées utilitaires sont reines, le sport moto quasi inexistant et qui se fout donc royalement de savoir que le français Hervé Moineau est le nouveau champion du monde d'endurance de 83 sur une Suzuki aux couleurs épouvantables.
Et c'est là qu'on s'aperçoit que le début des années 80 fut bien pour Suzuki, l'age d'or. J'en veux pour preuve ce clip publicitaire de Suzuki spécial marché asiatique et US, réalisé en 80 et premier d'une série :
Imaginez le chèque qu'il a fallu remplir pour se payer en exclu l'artiste au sommet du monde (la blonde ayant sans dout couté moins cher), le tout pour promouvoir avec un message à des années lumières de la moto, un bien modeste scooter 50. Imaginez combien il faut en vendre pour que le retour sur investissement soit rentable ou a minima équilibré.
Nul doute qu'à coté de ça, promouvoir entre 85 et 88 la carrière de Kewin Schwantz  et son arrivée en GP, a du paraître de l'ordre du pourboire pour les décideurs de Suzuki ! Ceci alors que vu de notre vieille Europe motocycliste, c'est l'un des éléments majeurs des années 90.

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