mercredi 6 février 2013

Relâchement coupable

Saviez-vous que jusqu'au 31 janvier dernier et ce depuis novembre 1800, nos charmantes parisiennes risquaient l'interpellation policière dès lors qu'elle sortaient en pantalon. En effet, signée le 16 brumaire de l'an IX  par le préfet de police de Paris, l'ordonnance D/B 58 prévoyait que les femmes ne puissent "quitter les habits de [leur] sexe que pour cause de santé". "Toute femme qui, après la publication de la présente ordonnance, s'habillerait en homme, sans avoir rempli les formalités prescrites, donnerait lieu de croire qu'elle aurait l'intention coupable d'abuser de son travestissement".

Et que croyez vous qu'il advint ? Au lieu de faire respecter strictement cette manifestation évidente du plus élémentaire bon sens, pour multiplier la probabilité d'aussi délicieuses occasions ;


Au lieu de renflouer les caisses de l'état par la verbalisation des contrevenantes, ce qui n'aurait pas manqué de détendre la situation sur le front des radars,  ce texte primordial n'a pas été remonté dans le préambule de la constitution mais au contraire, à la demande du ministère du droit des femmes, bel et bien abrogé par une publication au Journal officiel d'une république qui se méprend. C'est d'autant plus rageant que dans sa grande sagesse et avec un étonnant sens de l'anticipation, le pouvoir réglementaire de l'époque ouvrait la possibilité de dérogations notamment pour raisons professionnelles où comme ici, personne ne trouverait à redire ; 
Pourtant et c'est le paradoxe, il n'y a pas si longtemps, le même féminisme réclamait :
Et là, nous ne pouvions qu’applaudir ! 

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