lundi 29 juillet 2013

Pub trop étrange

Pour enchaîner avec le post précédent sur la Kawasaki S2 et son étrange développement course, je voudrais juste m’attarder quelques instants sur cette toute aussi étrange publicité Kawa de l'époque  :
Apparemment la facture est classique, un pilote en civil (Christian Léon, le Top Gun de Kawa France  à l'époque)  nous fait l'article sur le  dernier modèle de série de son employeur. Jusque là rien de très original mais aussi rien de très étrange. 
L'étrangeté absolue de cette pub se niche dans le texte avec cette simple et extraordinaire phrase "Entre Christian Léon, le Descartes de la moto (mais un Descartes" qui gagne) ...."

A une époque où le motard est encore (et pour encore longtemps) considéré comme un individu primaire à tendance graisseuse, trouver une référence au grand philosophe dans une pub censée vendre de la ferraille aux plus jeunes des bas de plafond, ne peut déjà en soi, manquer d'étonner. Qui plus est, assimiler un pilote quel qu'il soit et notamment ce grand taiseux de Christian Léon, au père de la géométrie analytique, à l'auteur du "Discours de la méthode", des "Méditations métaphysiques" et des "Principes de la philosophie" nous amène, sans manquer de respect à qui que soit, directement aux frontières de l'irréel. Mais là où on atteint le grandiose transcendantal, c'est dans la parenthèse magique ; "un Descartes qui gagne"! Comme si une renommée universelle qui perdure depuis 1650 et vous situe en bonne place dans les programmes scolaires, ne pouvait qu'être considérée par le motard moyen que comme un achèvement de seconde zone !!!!

La seule explication plausible qui me vient à l'esprit pour tenter de comprendre ce délire, c'est que l'auteur de cette pub avait fait sienne la maxime philosophique "Mojito ergo sum". Si vous voyez une autre raison, n'hésitez pas à en faire part dans les commentaires.

2 commentaires:

  1. Si je peux me permettre, et le court extrait que je cite plus loin est là pour appuyer ma thèse, l'auteur de cette pub nie la validité de la quête du Ciel qu'entreprend le philosophe. Il établit une hiérarchie de valeur entre les victoires de ce grand pilote de motocyclettes et ce qu'il présente comme une défaite, la recherche du gain de Dieu. En bref, Descartes en connaissait pas le circuit et ratait les points de cordes spirituels. On remarque également qu'il se plaint de son assistance.
    Je laisse à la sagacité du lecteur le plaisir de la lecture du Road Book de Descartes.

    "Je révérais notre théologie, et prétendais autant qu'aucun autre à GAGNER le ciel; mais ayant appris, comme chose très assurée, que le chemin n'en est pas moins ouvert aux plus ignorants qu'aux plus doctes, et que les vérités révélées qui y conduisent sont au-dessus de notre intelligence; je n'eusse osé les soumettre à la faiblesse de mes raisonnements et je pensais que pour entreprendre de les examiner et d'y réussir, il était besoin d'avoir quelque extraordinaire assistance du ciel"

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  2. Pascal sort de ce corps…
    Non pas Blaise mais Franck ! Enfin, j'me comprend !!!

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Je t'encourage cher et courageux lecteur à nous laisser un commentaire qui sera forcément lumineux, apocalyptique et boulversant.