vendredi 5 décembre 2014

Mécanique moto : Think différent

Grace au superbe blog "cold-war-racers" on peut découvrir  l'étendue insoupçonnée et l'ingéniosité bien connue des compétiteurs moto du bloc de l'Est au beau temps de la guerre froide.  Parmi les trésors que dévoile ce blog, un engin a particulièrement retenu mon attention :
Un Ural de course, aussi difficile à imaginer qu'à dater pour un non spécialiste mais qu'on peut estimer du milieu des années 50. Notez que le bidule est fort joliment réalisé avec un réservoir qui contribue très élégamment au centrage des masses, la micro suspension arrière, la jolie écope de frein ...
 
Jusque là me direz vous, rien de très original ou de très révolutionnaire. Même bien monté, même gavé par des Jikov ou des BVF de la mort, le machin a tout d'un poumon ou pour le moins d'une pale copie des vrais sidecar de course, genre BMW des années 50/60 :
 
Pourtant regardez bien notre cher Ural ; la colonne de direction est carrément inexistante puisque remplacée de façon incroyablement originale par un unique roulement de très grand diamètre  maintenu dans un anneau presque horizontal constitué du prolongement des berceaux et des deux tubes constituant la partie supérieure du cadre. Sous cet anneau s’articule immanquablement un anneau similaire monté directement sur le sommet de la fourche. Par rapport à la référence (le side en photo; celui de Walter Schneider, double champion du monde 1958 et 59) cette technique inusité permet de réduire drastiquement la hauteur de l’ensemble et d'obtenir avec des années d'avance une hauteur d'attelage que seule la position du pilote à genoux permettra d'atteindre en championnat du monde ! 
 
Nous voici donc à des années lumières de l'image de mécanique frustre militaro/agricole que l'on associe généralement aux motos soviétiques et aux ural en particulier !
 
 

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