dimanche 27 février 2011

Blind speed

J'adore les véhicules qui sont conçus pour aller vite, intensivement et exclusivement vite. Dans ce genre heureusement assez prolifique depuis que le début du moteur à explosion, j'aime par dessus tout les véhicules de tout poil dont les concepteurs ont manifestement négligé, voire oublié, un petit détail ; la façon dont un humain (un autre, pas eux, ils sont pas fous !) allait pouvoir piloter leur bazar.

J'aime ces véhiucles exagérés où le pilote se retrouve presque au rang d'accessoire, relégué loin derrière un énorme moteur, voire carrément enfoui sous la carrosserie.

Je vous laisse donc vous mettre à la place du pilote de ;
La fantastique Fiat 76 de 1910, moteur de 28 litrres de cylindrée, une hauteur de 1,75 m au bouchon de radiateur, 290 km/h (officieux) sur 1 mile. Après que les pilote italiens maison aient suggéré d'arréter d'insiter, ce machin décidement extraordinaire sera successivement propriété d'un prince russe puis d'un industriel mexicain qui bien que sans doute un rien originaux, se sont bien gardés de monter dedans, ou plutôt au bout.

Dans un autre genre :
Le Laird de 1930, conçu par la marque de Chigago pour gagner le 1er Thomson Trophy ce que va faire sans sourciller son pilote, le bien nommé "Speed" Holman que l'on entreaperçoit içi au mieux de ce qu'il pouvait voir ! Cela étant pour cette course, ce n'était quand même pas lui le plus mal loti ! Le pilote de l'avion le plus rapide, un Curtiss au poste de pilotage pourtant ouvert, va s'évanouir et donc se planter tragiquement, intoxiqué par les gaz d'échappement de son gros "conqueror" à compresseur de 700 cv,  tellement intégré que l'échappement se faisait à l'intérieur de la carlingue !

Heureusement me direz-vous, la moto par nature, échappe à ces extrémités ! C'est vrai sauf que parfois c'est le pilote lui même qui est un adepte de la "blind speed" !!!  et là c'est beau !!!!!
Admirez, vénérez, respectez  cette sublime attitude de George Roeder !

3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Fondamental sujet sachant qu'il est parfois plus intéressant de ne pas savoir que l'on va à la catastrophe. Pour moi, l'un des sommets est atteint par le racer dayton wright conservé au Ford museum de Dearborn. Je rappelais cependant à l'auteur admirable de ces essais qu'il m'est arrivé de décoller et de poser des aéronefs sans aucune visibilité frontale. Cela reste moins gênant que de fermer les yeux juste avant le freinage d'Adélaïde à Magny cours. Question d'habitude sans doute.

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  3. Certes. Pour ceux qui ne connaissent pas bien le Thomson trophy, je précise toutefois que le Laird curieusement nommé "solution", nom sans doute choisi sans avoir consulté le pilote, fut conçu pour tourner à grande vitesse avec beaucoup de G, autour de trois très haut pylones distants chacun de seulement 5 miles, avec pour conséquences de nombreux dépassements entre concurrents. Si l'histoire montre que Holman a pu s'en passer et tout même gagner à la vitesse moyenne de 320 km/h, pour moi un peu de visibilité ne m'aurait pas semblé complètement déplacé. Bien sur chaque pilote sait qu'on peut avoir un musique dans la tête qui rythme les évolutions ou qu'il "suffit" de compter les secondes entre chaque geste, mais bon, sur la durée d'une course aussi longue ...

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Je t'encourage cher et courageux lecteur à nous laisser un commentaire qui sera forcément lumineux, apocalyptique et boulversant.