En plus, l'incommensurable avantage du canot automobile sur le hors bord, c'est que le moteur est planqué au fond et que donc, très subtilement, un objet comme celui-ci peut s'offrir en toute discrétion (du moins tant qu'il ne démarre pas) un énorme V12 Liberty de 27 litres de cylindrée.
Une fois ouvert, l'écrin d'acajou vous révèle le pinacle de la motorisation américaine des années 20, un moteur d'avion merveilleusement conçu par le chef motoriste de chez Packard (métaux nobles et alu de partout), fabriqué avec amour par Ford, Buick, Lincoln, Cadillac à plus de vingt mille exemplaires, mais hasardeusement lancé en production dans la toute dernière année de la grande guerre. Résultat des courses, les surplus de guerre vont devoir les vendre par milliers, pas cher. Ils vont faire le bonheur des fabriquants de canots automobiles américains (au prix d'infimes adaptations) qui vont vite y voir l'arme absolue pour motoriser sérieusement les véhicules de luxe que l'exceptionnel réseau hydrographique américain permet à la classe (très) aisée d'utiliser. A coté, le vulgus sera obligé de se contenter du concurrent à quatre roues ; la Ford T qui, avouons-le, a un peu de mal à soutenir la comparaison. Techniquement ce ratage commercial majeur qui a failli plomber l'industrie aéronautique américaine est l'élément clef qui manquait pour initier le grand boum du canot automobile aux USA dans les années 20.
C'est beau, c'est classe, c'est puissant, bref hautement
Cet article démontre bien qu'il n'est pas éthiquement envisageable de propulser un véhicule avec autre chose qu'un moteur d'aéronef. Ceci bien sur exceptés quelques motocycles émerites
RépondreSupprimerY'en a même qui ont mis des moteurs de hors bord dans des motos et ça n'a pas bien marché…
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