Camarades motards, ne nous trompons pas d’ennemi ! A l’heure où l’on veut nous contraindre à rouler sous des déguisements divers, n’oublions jamais qu’il en est qui veulent simplement que nous disparaissions. L’écolo, ennemi sournois par excellence, a désormais remplacé avec une efficacité bien plus redoutable, le curé qui condamnait au nom de la morale et des bonnes mœurs l’apparition des engins pétaradants qui allaient pour les décennies à venir devenir le sel de la vie de l’homo mécanicus.
Après un siècle de jouissance paisible de tout ce que le génie humain pouvait concevoir en termes de mobilité généreusement boostée par un moteur thermique, voici que désormais au nom de la nouvelle religion autoproclamée du vert, tout devient sinon carrément interdit, du moins profondément édulcoré.
Si au moins ces nouveaux apôtres ou plutôt ces nouveaux Torquemada, se paraient de la pompe habituellement conférée à ceux qui comme eux font commerce de mystères ésotériques. Si leur glaive rédempteur s’adossait à une aura éblouissante. Même pas ! A l’injure de l’interdit s’ajoute l’infamie de l’humiliation par des cuistres au look de blaireau !
Si le motard se disitingue généralement par son vêtement technique, une tenue bien plus élaborée, plus soignée que ce que croit voir le vulgus, ces nouveaux bourreaux sont eux, au mieux, d’anodins quidams au look mi trekking népalais mi vintage façon magasin populaire ex RDA. On en croise de plus en plus, déambulant au cœur des cités (curieusement leur habitat naturel), l’air niais ou hébété, généralement en nu-pieds (à scratch pour les « purs », avec des chaussettes l’hiver), une inévitable besace dans le dos, sans doute pour avoir toujours avec eux la « considérable » documentation technique qui fonde leur dogme et justifie leurs anathèmes. (Nota : en son temps le petit livre rouge qui avait à peu près les mêmes fonctions avait l’avantage de tenir dans la poche et consommait moins d’arbres).
Avouez qu’il y a déjà là de quoi frémir et se révolter mais le comble c’est que certains, conscients de la nécessité de rééduquer des générations accros aux véhicules à moteur, poussent l’outrecuidance jusqu’à proposer comme dans toute bonne thérapie de sevrage, de passer par un élément de substitution, de troquer nos pétrolettes inopinément polluantes pour un nouvel et exaltant moyen de locomotion combinant nature et roue :
A ce stade de l’horreur et du crétinisme sidéral, je ne vois plus que la solution de la réaction outrée et tonitruante. Je propose donc à la communauté motarde de relever la tête face aux dictats écolos, de sortir la résignation qui nous a déjà tant coûté et de réagir avec une délicate fermeté particulièrement bien adaptée à la situation et proportionnée à l’outrage.
Bref, pour une fois au lieu de décapiter les biens habillés roulant carrosse, process habituel de la révolution franchouillarde, je suggère de tronçonner en place publique quelques verdâtres moches qui vont à pied ou en vélo. Cette mission de salubrité publique n’interviendra bien sûr, on est des démocrates, qu’après un procès édifiant quoique rapide où la photo ci-dessus tiendra lieu de pièce à conviction ultime.
Ceci ne nous permettra pas forcément de retrouver instantanément nos anciennes pratiques mais au moins cela nous fera du bien et incidemment conduira peut être ceux qui aujourd’hui nous voient en jaune a, demain, broyer du noir.
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